L'Institut a été fondé par Arnaud Lepoulet en 1950, pourtant, l'Institut tel qu'il existe aujourd'hui a été créé en 1961 par son fils, Régis Lepoulet. C'est donc à lui que l'on doit l'ambiance violente qui règne dans l'Institut.

Aujourd'hui, l'Institut est une grande bâtisse composé d'un bâtiment central, l'Institut lui-même, ainsi que son domaine extérieur, où l'on retrouve notamment le terrain de sport et les champs de pommes de terre. Les pensionnaires ne sortent jamais de l'enceinte de l'Institut. Ils peuvent trainer où ils veulent, seuls les Appartements du Directeur leur est véritablement interdit, mais comme tout interdiction ici, elle n'est pas vraiment respectée. L'Institut est un bâtiment vieillot. S'il n'est pas près de s'effondrer grâce à sa solide charpente, le matériel qui y est présent n'est pas tout neuf. L'argent de l'Institut provient à la fois des pensions payées par les familles des pensionnaires et des recettes occasionnées par la vente illégale de pommes de terre des champs de l'Institut. L'argent sert plus à assurer une vie luxueuse au Directeur qu'au confort des pensionnaires.
Les pensionnaires vivent en autarcie. La surveillance et le contrôle des pensionnaires est assuré par une équipe de gardes, pensionnaires corrompus en apparence fidèles au Directeur, mais qui en réalité trouve son compte dans l'exercice de son pouvoir. Le Personnel, qui se charge par exemple du ménage, de la cuisine ou du secrétariat, est lui aussi composé de pensionnaires. Censés effectuer des tâches mineures pour le bien-être de l'Institut, il n'est pas rare que ceux-ci se déchargent sur d'autres pensionnaires moins fortunés qu'eux.
Le bâtiment même de l'Institut est divisé en trois étages.

Le Rez-de-chaussée est un peu considéré comme le chemin vers la liberté. En effet, c'est par là que sont entrés les pensionnaires, c'est aussi par là qu'ils passent pour arriver au domaine extérieur. Le hall d'accueil permet ces sorties et entrées, néanmoins, il s'agit d'un lieu bien surveillé par les gardes, qui n'hésitent pas à décourager tous les contrevenants. Il est impossible de sortir de l'Institut et une fois que les pensionnaires ont bien intégré cette idée, leur vie s'améliore sensiblement.
Le Rez-de-Chaussée peut être considéré comme un lieu "neutre" en cas de conflits. De nombreuses personnes règlent leur compte dans le Hall en raison de sa taille et du soutien possible des gardes. La salle de restauration est le lieu où on mange, les béligérants font une pause dans leur lutte : nul ne se bat dans cette salle. Les cuisines peuvent être synonymes de certaines tensions, mais celles-ci portent plutôt sur la nourriture qu'autre chose.
L'un des points en effet essentiels du Rez-de-Chaussée est la présence de nourriture qui change la donne. Elle est en libre accès aux heures des repas dans la salle de restauration. Les pensionnaires pourront y prendre un repas qui, à défaut d'être succulent, sera au moins mangeable. Mais les plus gourmands ou ceux qui veulent manger en dehors des heures de repas se précipitent vers la cuisine. C'est un véritable trésor pour tout gourmand. Même si la nourriture n'y sera pas forcément que dans la salle de restauration, elle est en quantité bien plus importante. Si le pensionnaire bénéficie d'un soutien parmi le Personnel ou les gardes, ses expéditions peuvent même devenir routinières.
À noter que les pommes de terre peuvent être mangées en quantités illimitées.
Outre ce côté chaleureux, le Rez-de-Chaussée est la voie d'accès à la plus grande cachette aux trésors de l'Institut : les Caves. Des objets étranges atypiques s'y amassent depuis des générations, attirant les pensionnaires les plus cupides et les plus courageux. Rôder dans ces couloirs est dangereux, mais ceux qui parviennent à dompter ces dangers sont capables de se créer une petite richesse personnelle bien utile dans la vie à l'Institut.

On considère volontiers le premier étage comme un lieu de vie. C'est là qu'en effet dorment les malheureux pensionnaires, mais c'est aussi là que jeunes et moins jeunes se retrouvent pour les cours dispensés par les pensionnaires volontaires.
Tout pensionnaire dort dans un des dortoirs non-mixte et par génération de six personnes. L'écart d'âge n'excède jamais cinq ans. Ces lieux sont exigus, mais ils sont surtout utilisés pour dormir. La nuit, la plupart des pensionnaires rejoint le lit qui lui a été attribué pour s'endormir d'un sommeil pas forcément reposant. Théoriquement, seuls les pensionnaires dormant dans un dortoir peuvent y accéder, mais les portes étant toujours ouvertes, n'importe qui peut entrer. Il est donc conseillé aux pensionnaires de ne pas laisser d'affaires trop personnelles ou de trop grande valeur dans le dortoir. Le dortoir n'est généralement pas un lieu où les pensionnaires vivent, mais il arrive qu'en pleine journée, on en trouve quelques uns qui profitent de ces quelques heures de solitude.
Un peu plus loin se trouvent les salles de classe. Les pensionnaires de moins de 16 ans et les pensionnaires désirant suivre un cours peuvent venir quand il y a classe. Les cours sont assurés par des pensionnaires volontaires. Ils ne suivent pas de programme prédéfini, préférant présenter quelque chose qu'ils connaissent, une passion, par exemple. Les salles de classe sont assez vétustes, mais on s'y trouve relativement bien. La violence sous toutes ses formes y d'ailleurs interdites. Dans les salles, on trouve aussi beaucoup d'objets ou de papiers ayant un lien avec un ancien cours, que les pensionnaires peuvent consulter à tout moment. Généralement, personne ne vole ce qui s'y trouve car personne ne serait assez fou pour y avoir mis un quelconque bien de valeur.

Le Deuxième Étage est constitué de salles ouvertes à tous. N'importe qui peut y venir à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit pour profiter des ouvrages de la bibliothèque ou pour profiter de la salle des fêtes.
Les livres de la bibliothèque ont été soigneusement choisis par le Directeur lui-même. Tout ouvrage pouvant amener les pensionnaires à réfléchir à leur condition trop en détail, à inventer des méthodes pour s'évader ou à se rebeller ont été censurés et interdits. Ainsi, vous pourrez parfaitement trouver "La Belle au Bois Dormant" mais pas un atlas de la France. Tout a été conçu pour que le pensionnaire s'accomode de sa condition.
Néanmoins, cette censure volontaire de la part du Directeur ne signifie pas que tous les livres sont inintéressants. Chaque semaine, de nouveaux livres contrôlés et certifiés par Régis Lepoulet entrent dans la bibliothèque, garantissant aux pensionnaires d'avoir toujours des nouveaux livres à lire. On peut même y retrouver des grandes œuvres de la littérature ou des dictionnaires. Pour tout pensionnaire curieux, la bibliothèque peut être un bon lieu de recherche. Pour certains, elle peut même permettre de passer le temps.
Si la bibliothèque est sans doute le lieu le plus fascinant de l'Institut, la salle des fêtes est intrigante. À l'origine, cette salle accueillait vraiment des fêtes, lorsque l'Institut était encore une riche villa. Désormais, cette salle n'est plus utilisée officiellement puisque le Directeur n'organise jamais d'évènements. La seule vie dans ce lieu sont les réunions organisées par les pensionnaires eux-même, ou ceux qui veulent s'isoler dans cette longue salle où les meubles sont poussés sur le côté.

S'il y a bien un étage différent des autres, c'est bien celui-là. C'est celui où les pensionnaires passent le moins de temps. Il s'agit de l'incroyable Troisième Étage.
Celui-ci apparait comme l'étage administratif de l'Institut. C'est là qu'en effet se trouve le secrétariat de l'Institut. En ces lieux, des secrétaires choisies parmi les pensionnaires gèrent les affaires de l'institut... Toutes les décisions concernant l'Institut sont prises et affichées ici, si bien qu'il n'est pas rare d'y croiser quelques pensionnaires qui souhaitent en savoir plus sur la vie de l'Institut. C'est aussi l'interface privilégiée entre les pensionnaires et les Directeurs ; ils peuvent notamment y adresser leurs plaintes ou conseils.
L'endroit le plus secret de l'Institut est bien évidemment les appartements du Directeur. La différence entre les conditions de vie des pensionnaires et celles du Directeur est surprenante : le Directeur se vautre dans le luxe. L'appartement est à la pointe de la technologie et de la modernité. C'est ici que réside le Directeur lorsqu'il est présent dans l'Institut. Lorsqu'il est absent, l'accès à ces appartements est strictement interdit, mais il arrive que parfois, des pensionnaires s'y introduisent pour des raisons diverses et variées.
Mais pour tout ceux pour qui le luxe des appartements détruit la relative bonne humeur, les Combles peuvent apparaître comme un excellent moyen de se défouler. Très dangereuses, les combles renferment des trésors inestimables pour celui qui aura le courage de les dénicher. Ce lieu enrichit beaucoup de pensionnaires qui prennent du poids par leur richesse dans l'Institut. Mais dans les Combles, très similaires aux Caves par leur utilité, une atmosphère plus étrange y règne.

Fort heureusement, les pensionnaires ne sont pas obligés de rester toujours à l'intérieur du bâtiment et peuvent sortir nuit et jour dans le domaine extérieur de l'Institut. Ce lieu peut être agréable grâce à son terrain de sport, mais beaucoup le craignent pour ses terribles champs de pommes de terre. Certains pensionnaires courageaux osent aller fouiller dans le Dépotoir pour y dénicher des trésors.
Le terrain de sport n'est pas un lieu exceptionnel. Il ne s'agit que d'un simple carré de sable et d'une cabane où est rangé le matériel. Celui-ci n'est pas tout neuf et de bonne qualité, mais c'est toujours mieux que rien. De nombreux pensionnaires viennent se détendre, se défouler, s'amuser ou s'entretenir dans ce petit carré de sable clôturé.
Les pensionnaires s'aventurent rarement d'eux-mêmes au-delà du Terrain de sport. De l'autre côté des arbres se cachent les champs de pommes de terre. Ces champs sont entretenus par des pensionnaires sélectionnés par le Directeur (ou éventuellement les gardes ou le Personnel) et qui doivent s'acquitter du travail qu'il leur impose. Être désigné pour aller travailler aux champs de pomme de terre est une véritable corvée, car les champs sont grands et ils sont peu à travailler. Les pensionnaires craignent ces maudits champs qui fatiguent beaucoup et dont personne ne verra jamais l'argent récolté grâce à cette activité.
De l'autre côté, une odeur forte se dégage d'un amas sombre. N'importe qui devine instantanément qu'il s'agit du fameux dépotoir de l'Institut. Le dépotoir n'est vidé que peu souvent ; cela signifie qu'une grande pile de déchets s'y amasse en dehors de ces moments. Les pensionnaires cupides attirés par l'appas du gain facile se précipitent au dépotoir pour trouver les fameux trésors qui se monnayent si cher. Néanmoins, nul courage n'y est requis, si ce n'est celui de supporter les mauvaises odeurs.